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Quelles sont les étapes essentielles de la culture du blé ?

Epi de blé Farmi

Le blé est une céréale d'hiver à cycle long qui reste en terre neuf à dix mois avant d'en récolter les grains. Parmi les céréales cultivées en France, il est celle qui couvre le plus de surfaces. C'est une production majeure dans le paysage agricole. Le blé fait partie des cultures relativement faciles à conduire mais de nombreux choix s'imposent tout au long du développement de la plante et à chaque stade végétatif pour préserver le potentiel de rendement. Détails avec Emmanuel Bonnin, du Service Agronomie Conseil et Innovations chez Soufflet Agriculture.

Comment le choix de la variété de blé à une influence à chaque stade de la plante ?

Pour Emmanuel Bonnin, l’étape la plus importante de la production du blé est le choix de la variété. « L'agriculteur choisit ses variétés de blé en fonction du précédent cultural et de la date de semis envisagée, indique-t-il, en plus d'autres critères comme le débouché (farine, pain...) ou la conduite (bio, label...). Des caractéristiques des variétés dépendront, en grande partie, la construction de l'itinéraire technique et les décisions à prendre dans le cadre des interventions à réaliser à chaque stade de la culture : le choix des herbicides pour préserver la plante de la concurrence des mauvaises herbes, selon que la variété est tolérante ou pas au chlortoluron ; l’application d’un régulateur, si les variétés sont sensibles à la verse ; les apports d’engrais, car toutes les variétés n’ont pas les mêmes besoins en azote ; ou encore, la protection fongicide, en fonction de la tolérance de la variété aux maladies des feuilles, comme le piétin-verse, les rouilles ou la septoriose, ou des épis, comme la fusariose. »

De multiples cas de figure pour les semis des blés

« Du fait des caractéristiques de son cycle de développement, le blé s’accommode très bien du semis direct ou de techniques culturales simplifiées pour l’implantation, mais pas derrière n'importe quelle culture, remarque le conseiller. Après certaines espèces industrielles comme les betteraves sucrières ou les pommes de terre, le semis des blés va nécessiter un travail du sol plus profond, voire un labour après une culture de maïs par exemple pour, dans ce cas, diminuer le risque de fusariose des épis. »

Premières mesures de protection de la plante : les interventions d’automne

Après le semis du blé, il faut veiller à éviter les piqûres d’insectes responsables de la transmission de maladies virales, les pucerons, vecteurs de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO) et les cicadelles, qui peuvent transmettre la maladie des pieds chétifs. « La génétique dans ce domaine, commence à faire des progrès, note Emmanuel Bonnin. Il existe déjà plusieurs variétés de blé résistantes à la mosaïque, et une variété tolérante à la JNO, RGT Tweeteo. »

L’automne est aussi la période la plus efficace pour lever la concurrence des adventices. « Le choix des herbicides se fera en fonction des mauvaises herbes présentes et notamment des graminées. Le désherbage s’effectuera en un passage, voire deux selon le niveau d’infestation de la parcelle et les risques de résistance. » Si le désherbage d’automne n’est pas suffisant, il pourra être complété au printemps par un traitement de rattrapage (contre certaines adventices spécifiques : scandix, folle-avoine, brome, renouées…).

Satisfaire les besoins de la plante par la fertilisation

Comme toutes les cultures, le blé a besoin d'éléments fertilisants pour se développer, et notamment d’azote, de soufre, de phosphore et de potasse. « Les engrais de fond, phosphore et potasse, sont apportés soit à l’automne, soit au printemps, poursuit le conseiller. Le blé peut aussi supporter une impasse si le sol est bien pourvu. En revanche, il a besoin d’azote, à partir du 1er ou du 15 février, selon les régions (en fonction des directives nitrates). Les apports d’engrais sont fractionnés pour coller au mieux aux besoins de la plante et aux objectifs de rendement. On calcule les besoins de la culture par la méthode des bilans que l’on pourra ajuster en cours de production, à l’aide d’outils de pilotage. » Les apports de soufre sont aussi réalisés au printemps.

Protéger les feuilles et les grains de blé des maladies et la tige de la verse

« L’étape suivante consiste à protéger la culture contre les maladies, à partir du stade épi 1 cm et jusqu’à la floraison selon les maladies, précise-t-il. On protège le blé essentiellement contre le piétin-verse, les rouilles jaune et brune, l’oïdium, la septoriose qui touchent les feuilles et, en fin de cycle, les fusarioses qui atteignent le grain. La décision d’intervenir dépendra des observations au champ, de la climatologie et des alertes des outils d’aide à la décision. » Entre temps, si la variété de blé n’est pas résistante à la verse, et si la culture bénéficie d’un bon potentiel de rendement, l’application d’un régulateur de croissance peut être nécessaire.

La récolte des grains de blé : objectif rendement

Vient enfin le temps de la récolte des grains en juillet. « On attendra que le grain de blé soit mûr et à un taux d’humidité inférieur à 15 %, pour garantir sa bonne conservation en cours de stockage », conclut Emmanuel Bonnin.

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