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Tout savoir sur la culture des couverts végétaux, du colza et les maladies du blé

Etat des couverts semés au printemps

Les premiers couverts semés au printemps, le plus souvent dans les céréales, apparaissent derrière les récoltes. Cette année, la faible pluviométrie du mois de juin a limité leur biomasse avant récolte. Trèfles et luzerne ont en général stagné sans périr (cf. photos) : leur développement reprendra à la faveur des pluies mais ils remplissent d’ores et déjà leur rôle de protection du sol.

Afin de répartir les risques par rapport à la météo et selon les objectifs visés, il peut être stratégique de prévoir une partie des intercultures en semis sous couvert et une autre en semis post-récolte.

Semis des couverts post-récolte

Des semis de couverts ont pu être réalisés début juillet derrière les premières récoltes de protéagineux et de céréales sur les secteurs les plus précoces. Les températures extrêmes et l’évaporation qui leur est associée freinent la poursuite des semis, outrepassant la règle de semis sitôt récolte.

Deux règles pour favoriser le développement des couverts :

  • Semer dans une parcelle sans adventices : privilégier un passage de déchaumeur le cas échéant (par exemple couplé à un semis à la volée et un roulage),

  • Adapter la profondeur de semis au niveau de dessèchement du sol.

Rappel des doses de semis des couverts :

Semis du colza

Le marché du colza est suffisamment porteur pour envisager la culture dans l’assolement. En bio, le potentiel de rendement du colza varie de 0 à plus de 25 quintaux.

De nombreux facteurs conditionnent son rendement final : le potentiel de sol, les conditions d’implantation, la pression en ravageurs de l’année, etc.

La place prise par le colza dans l’assolement ainsi que son itinéraire technique doivent prendre en compte le caractère aléatoire du résultat attendu.

Des leviers agronomiques existent pour augmenter la robustesse du colza dès l’automne :

Assurer une bonne disponibilité en azote sur l'automne    

  • Positionner le colza en seconde place derrière une luzerne ou un trèfle. Le colza bénéficie alors d’une cinquantaine d’unités d’azote relarguées sur l’ensemble de son cycle.

Attention : l’implantation directement derrière une légumineuse semi-pérenne est risquée : sol desséché derrière la destruction de la légumineuse (en juillet pour semer le colza en août), ou à l’opposé une légumineuse partiellement détruite pouvant devenir concurrentielle du colza.

  • Effectuer un apport organique en début de cycle du colza en respectant la période réglementaire d’apports organiques de votre secteur (Directive Nitrate).

Associer le colza à des plantes compagnes

Les plantes compagnes du colza ont plusieurs objectifs : un rôle répulsif vis-à-vis des bio agresseurs d’automne, la concurrence des adventices levant en fin d’automne, des échanges racinaires synergiques avec le colza, le recyclage d’éléments nutritifs, voire la couverture post-récolte du colza.

Colza associé à de la féverole (29/10/2021, Seine et Marne)

En alternative au Fenugrec, il est possible d'utiliser de la lentille (8 à 10 kg/ha), avec un potentiel de biomasse sur l'automne inférieur à celui du fenugrec.

Choisir les plantes compagnes du colza selon ses objectifs et son matériel :

Vigilance carie

Quelques cas de carie ont été signalés. La présence de cette maladie à la récolte des céréales implique des précautions particulières pour limiter la propagation de ce champignon.

En effet, cette maladie se propage via les spores présentes sur le grain et dans le sol (les spores sont viables plusieurs années). Le mycélium de la carie pénètre le germe du blé à l’automne puis progresse sans symptôme à l’intérieur de la plante.

Reconnaître la carie

La récolte présente une odeur de poisson. Les grains sont gonflés et présentent un aspect noirâtre. Les plus touchés éclatent en poussière lorsque que l’on appuie avec ses doigts.

Premières précautions à la récolte                                

  • Un lot carié n’est pas commercialisable : il sera systématiquement refusé sur les lieux de collecte.

  • Nettoyer soigneusement la moissonneuse à la sortie du champ si vous avez remarqué la présence de carie. Au battage, les spores sont projetées sur les surfaces du matériel : les moissonneuses peuvent être à l’origine de la contamination d’une parcelle.

Ne pas utiliser un lot carié, même faiblement, en semence de ferme                              

En cas de doute (en l’absence de symptômes), il est possible de réaliser un test carie en laboratoire :

  • Si le nombre de spores par grain est supérieur à 20, le lot ne doit pas être utilisé en semence.

  • Si le nombre de spores par grain est inférieur à 20, l’utilisation est dite possible à condition de réaliser une désinfection avec du cuivre (Copseed ® 0,1 l/q).

Proscrire le blé et l'épeautre pendant plusieurs années sur la parcelle contaminée                        

Le blé, le grand épeautre et le petit épeautre sont les plus sensibles à la carie. Les variétés de triticale présenteraient des niveaux variables de sensibilité à cette maladie. Le seigle est très peu sensible. Avoine et orge seraient résistantes.

L'équipe Bio Soufflet Agriculture

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