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Le biocontrôle pour répondre aux objectifs d’Ecophyto 2030

Trouver des alternatives aux produits phytosanitaires conventionnels pour en réduire l’usage : tel est l’un des piliers du plan Ecophyto 2030, le grand frère d’Ecophyto 2+, dont le contenu devrait être détaillé à l’automne prochain. Les spécialités de biocontrôle s’affichent comme l’une des solutions à déployer.

Annoncée par la Première ministre Élisabeth Borne au Salon de l’agriculture le 27 février 2023, la nouvelle version du plan Ecophyto est attendue pour l’automne prochain. Ecophyto 2030, c’est son nom, prendra le relai d’Ecophyto 2+ qui, lui, arrivera à terme en fin d’année. Mais l’objectif reste le même : réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques de 50 % d’ici à 2025, pour installer une agriculture moins dépendante aux pesticides. Au cœur du projet, le déploiement d’une nouvelle stratégie nationale en matière de produits phytosanitaires et de protection des cultures avec, pour pilier, l’adoption d’alternatives aux spécialités susceptibles d’être retirées du marché dans les années à venir. L’objectif est ainsi d’éviter toute impasse qui pourrait pénaliser telle ou telle production. Pour ce faire, le gouvernement mobilise l’ensemble des acteurs des filières pour arriver à un large panel de solutions alternatives disponibles.

Parmi les alternatives à déployer : les solutions de biocontrôle

Parmi celles déjà identifiées, les spécialités de biocontrôle regroupent différentes méthodes de protection des cultures, basées sur l’utilisation de mécanismes naturels. La profession s’est fixée comme objectif de protéger 30 % des hectares d’ici à 2030 avec du biocontrôle. Alors qu’en 2019, le seuil de 6,5 % était dépassé, en 2025, celui de 15 % devrait être atteint. Force est de constater qu’à ce jour, la répartition des usages tourne à l’avantage de l’arboriculture et du maraîchage qui se voient proposer davantage de solutions. La vigne est également bien couverte. Les grandes cultures restent en retrait, mais toutes les firmes travaillent le sujet, tant l’enjeu est grand. Au global, près de sept agriculteurs sur dix reconnaissent avoir déjà utilisé de tels produits.

L’objectif est de maîtriser les populations de ravageurs ou la pression des maladies sans chercher à atteindre le zéro insecte ou le zéro symptôme. Tout est question d’équilibre, dans le seul but de préserver le rendement.

Les solutions de biocontrôle regroupent différentes catégories. Les macro-organismes auxiliaires, comme les insectes, les acariens ou les nématodes, protègent les cultures contre les attaques de bioagresseurs. Les micro-organismes, ensuite, champignons, bactéries ou virus, sont eux aussi capables de protéger les cultures contre différents ravageurs ou maladies. Tout l’enjeu consiste à trouver le binôme micro-organisme/culture le plus efficace dans un contexte donné.

Sur le terrain, changer les pratiques

La famille du biocontrôle comprend également les médiateurs chimiques et les substances naturelles. Ces dernières, des molécules présentes dans l’environnement, peuvent être d’origine végétale, animale ou minérale. Quant aux médiateurs chimiques, qui intègrent les phéromones d’insectes et les kairomones, ils permettent le suivi des vols et le contrôle des populations d’insectes ravageurs par le piégeage et la confusion sexuelle.

Mais, pour les utilisateurs, changer de méthode n’est pas toujours aisée d’autant que la substitution pure et simple d’un produit phytosanitaire conventionnel par une de ces spécialités aboutit rarement aux mêmes résultats. Tout est alors question de combinaisons, d’associations, de positionnement optimal. Pour accompagner le déploiement efficace et réussi de ces spécialités, pédagogie et multiplication d’essais sont indispensables. Bonne nouvelle : ce volet, le programme Ecophyto 2030 du Gouvernement doit également s’y intéresser.

Article réalisé par la France Agricole Factory et proposé par Soufflet Agriculture

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