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Comment utiliser les insectes auxiliaires pour sa culture de céréales ?

Carabes auronitens

La biodiversité a un impact direct sur la production des grandes cultures. D’une part, elle assure les services écosystémiques comme la pollinisation ou la décomposition de la matière organique. D’autre part, elle peut également être une problématique pour les cultures avec les ravageurs ou maladies. L’équilibre naturel des populations permet de favoriser les nombreux bénéfices, appelés services écosystémiques, au détriment des contraintes.

Si la véritable alternative aux produits phytopharmaceutiques était la nature, lutter contre les ravageurs en utilisant des auxiliaires ? S’appuyer sur la vie pour lutter contre les ravageurs de cultures paraît intéressant, peu couteux, peu énergivore. Néanmoins la nature ne peut pas résoudre à elle seule les problèmes dans des milieux cultivés et peut avoir besoin d’actions humaines favorables.

La protection des cultures était, jusqu’à peu, cantonnée à la plante ou à la parcelle. A présent, nous savons que l’environnement de la parcelle joue un rôle prépondérant dans la gestion sanitaire des cultures et notamment dans la régulation des ravageurs. Alors, il s’agit de favoriser le développement des auxiliaires pour promouvoir la lutte biologique des insectes, acariens, araignées, oiseaux …

Conserver et restaurer l’habitat des auxiliaires, permet de s’attacher les services, gratuits, d’une multitude d’espèces.

Qu'est ce qu'un auxiliaire ? (Types : prédateurs/ parasitoïdes)

Définition

Un auxiliaire est un être vivant, qui, par son mode de vie est bénéfique aux cultures, comme par exemple en régulant naturellement une ou plusieurs populations de ravageurs. Ils peuvent être classés en différentes catégories: les décomposeurs, les pollinisateurs et les auxiliaires stricts.

Les décomposeurs sont entre autres : les vers de terre, les champignons et les bactéries. Ils permettent de dégrader les matières organiques (résidus de cultures…), afin de les rendre assimilables par d’autres organismes comme les plantes, mais ils ont également un rôle structurant pour les sols.

Les pollinisateurs, comme les abeilles ou syrphes, assurent la pollinisation des plantes afin d’en assurer la production de graines pour leurs reproductions.

Enfin, les auxiliaires stricts permettent de réguler les populations, dont les ravageurs pour nos plantes cultivées. On parle ici des coccinelles, araignées ou encore des oiseaux dont les rapaces.

Quelques chiffres

Un couple de mésanges bleues se nourrit d’environ 10 000 chenilles par an. Une larve de syrphe consomme jusque 70 pucerons/jour.

Les auxiliaires des cutures permettent de réguler naturellement les populations de ravageurs, participent à la nutrition des plantes ou encore permettent de féconder les cultures. Il en existe plusieurs types : les décomposeurs qui décomposent la matière organique comme les vers de terre, champignons, bactéries ; les pollinisateurs qui permettent la fécondation des plantes comme les abeilles ou syrphes ; les auxiliaires stricts qui régulent les populations comme les coccinelles, araignées ou encore rapaces.

1. Pourquoi les favoriser ?

Objectifs et avantages

Favoriser les auxiliaires permet de réduire l’usage des intrants comme les produits phytosanitaires et de diminuer les interventions mécaniques, donc de gagner du temps et de l’argent.

Comme vu au chapitre.1, les auxiliaires permettent :

  • Réguler les populations notamment des ravageurs

  • Polliniser les plantes cultivées

  • Décomposer les matières organiques pour, in fine, nourrir les cultures. 

Tous ces services se font sans intervention de l’Homme.

Comment les favoriser ?

Les ravageurs des cultures se sont installés et ont proliféré en raison de la simplification paysagère des zones de cultures qui a déséquilibré le rapport ravageurs/auxiliaires. Alors, l’objectif est aujourd’hui de rétablir des relations stables dans le système agricole entre les plantes-hôtes des auxiliaires et les plantes cultivées porteuses de ravageurs pour maintenir les ravages en-dessous du seuil de nuisibilité et du seuil économiquement acceptable.

A savoir : le seuil de nuisibilité

Le seuil de nuisibilité permet de déclencher une intervention. Il est établi en fonction de l’abondance de la population de ravageurs, de la population d’auxiliaires présente et de l’efficacité attendue de l’intervention.

Pour augmenter la densité des auxiliaires, deux possibilités existent :

  • Agir artificiellement par des apports extérieurs, c’est-à-dire introduire des espèces capables de réguler la population de ravageurs sur le long terme

  • Faciliter leurs multiplications en aménageant l’environnement (bandes enherbées avec des espèces végétales favorables, succession de cultures sur des parcelles de 30 à 50m de large, haies…)

  • Réduire les causes susceptibles de les faire disparaitre, comme par exemple les produits phytopharmaceutiques. En général, l’usage de ces produits à un impact sur les auxiliaires de cultures, ils doivent donc être utilisés en dernier recours et avec précaution.

Afin de faciliter la présence des auxiliaires le maitre mot est la diversité. Diversité des cultures, diversité des espèces, diversité des refuges, diversité des sources d’alimentation.

Habitat

Les auxiliaires ont besoin de refuges pour se maintenir et se reproduire. On parle ici d’habitats artificiels (nichoirs) ou naturels (haies). L’habitat forme un ensemble de facteurs écologiques offrant des ressources suffisantes et un environnement protégeant les auxiliaires des stress biotiques (maladies ou prédateurs) et les stress liés au climat (stress hydrique ou thermique) dit stress abiotiques.

Bordures de champs : 

Ce sont des zones refuges pour les arthropodes rampants et pour la flore sauvage, zone d’alimentation pour certains oiseaux, rôle de continuité écologique. Il est primordial de conserver la présence de ces bordures et d’avoir un entretien adapté, comme la fauche en dehors des périodes de nidification et de reproduction. Ces bordures peuvent être également source de prolifération des adventices. Il s’agit donc de faire une gestion adaptée autour de l’équilibre avantages / inconvénients d’une intervention de type fauche ou broyage.

Haies 

Au-delà de l’impact des haies sur la structure du sol, la qualité de l’eau, la régulation du climat, les haies profitent également aux auxiliaires et favorisent donc la biodiversité. L’impact des haies sur la biodiversité dépend des essences sélectionnées. Penser à implanter des arbres fruitiers pour alimenter les oiseaux notamment.

Les haies permettent la reproduction et l’hivernage des petits mammifères, des oiseaux et certains insectes comme les araignées ou carabes.

Quelques conseils :
  • Mélanger les espèces pour étaler les floraisons

  • Tailler la haie en début d’automne après nidification et avant l’hivernation

Bandes fleuries et / ou mellifères Ces bandes de 2 à 6 mètres de large, avec différentes espèces de plantes qui n’ont pas les mêmes périodes de floraison, permettent d’abriter une population diversifiée d’auxiliaires.

Quelques conseils :
  • Sélectionner des espèces agressives pour une implantation rapide et concurrencer les adventices.

  • Choisir un mélange facile à entretenir.

  • Choisir des espèces locales Varier les familles de plantes

  • Semer en période de pousse rapide, c’est-à-dire en mars/avril ou bien fin de l’été.

  • Semer peu profond (1 cm de profondeur)

  • Rouler après semis pour favoriser le contact terre graine

  • Eviter la montée en graine des plantes indésirables par broyage ou fauchage.

  • Laisser les plantes semées monter à graines, cela permet de réensemencer la bande mais aussi de nourrir les auxiliaires (oiseaux, insectes).

A savoir :

Ce type de bandes peut être composé de différentes espèces de légumineuses, borraginacées, hydrophyllacées ou encore de crucifère. Le mélange mellifère HARMONIE correspond aux besoins d’une bande fleurie annuelle.

Le MS tous terrains, répond aux besoins d’une bande enherbée pluriannuelle.

Espèces bien adaptées aux bandes enherbées. Source : agrifaune

Pour que ces refuges soient efficaces et assurer une colonisation des auxiliaires de manière optimale, il faut veiller à les implanter au minimum tous les 100 mètres. Les aménagements pour les carabes sont efficaces à une distance de 30 à 50 mètres. Certaines espèces de carabes ne sont pas présentes dans les champs sans ces installations. De plus, ces types d’aménagements permettent aux auxiliaires de se reproduire au plus proche des colonies de ravageurs.

L’installation de nichoirs ou perchoirs permet d’attirer les rapaces, chauve-souris, chouettes.

Les refuges doivent, cependant, être gérés intelligemment. C’est-à-dire qu’un traitement phytosanitaire, une fauche trop courte ou une mauvaise période d’intervention peuvent réduire à néant les efforts effectués.

Néanmoins quelques inconvénients subsistent dans l’installation des bandes enherbées et haies. En effet, l’installation de ces refuges à auxiliaires réduit la surface cultivée, nécessite des investissements (coût des semences, plantation) et augmente le temps de travail avec la fauche, broyage, élagage. De plus, ces zones peuvent devenir des réserves pour les ravageurs si les auxiliaires ne s’y installent pas, réserves pour les rongeurs ou limaces par exemple. Enfin, l’effet bordure peut être problématique en cas de présence d’adventices.

Régime alimentaire

Un habitat diversifié permet de fournir une alimentation diversifiée. Les mélanges d’espèces de plantes apportent une diversité d’insectes permettant une diversité d’auxiliaires. Plusieurs espèces sont réputées pour leur production de nectars ou de pollen : carotte, fenouil, mélilots, trèfles, luzerne, vipérine, phacélie.

Certains arthropodes comme les araignées, les coléoptères ou encore les coccinelles sont omnivores, ils se nourrissent d’insectes et de plantes.

Beaucoup d’auxiliaires sont carnivores au stade larvaire et deviennent consommateurs de pollen et nectar en stade adulte (Chrysopes, syrphes).

Ainsi, la présence d’une flore diversifiée permet de maintenir les populations d’auxiliaires adultes.

Les auxiliaires ne consomment pas seulement leurs proies mais ont également besoin d’autres aliments au moins une fois au cours de leur développement.

Ecosystème

Les pratiques culturales ont un impact sur la présence de la biodiversité et donc des auxiliaires. Pour les préserver, il est important d’intégrer ce facteur dans la prise de décisions des interventions.

Quelques conseils :

  • Intervenir si le seuil de nuisibilité est atteint Intervenir si aucune régulation naturelle n’est visible

  • Utiliser en priorité des produits avec le moins d’impact sur les auxiliaires.

  • Intervenir dans les bonnes conditions, comme par exemple de nuit ou au coucher du soleil pour les pollinisateurs

  • Limiter le travail du sol pour préserver l’habitat et préserver les auxiliaires se déplaçant au sol comme les carabes

  • Diversifier l’assolement afin d’utiliser la rotation comme production relais pour les auxiliaires

  • Implanter des couverts végétaux pour fournir le gîte et le couvert aux auxiliaires toute l’année.

  • Penser aux cultures associées pour diversifier les auxiliaires.

  • Privilégier les engrais de ferme et compost

  • Privilégier les auxiliaires en diversifiant les refuges, les sources d’alimentation.

Les auxiliaires vivent dans les bordures de champs, les haies, les bandes fleuries.

Ils ont besoin d’une alimentation diversifiée obtenue grâce aux mélanges d’espèces, aux différentes dates de floraison, permettant d’attirer différents insectes.

Les auxiliaires sont très sensibles à leurs écosystèmes, ainsi avant chaque intervention, pensez à l’impact sur les écosystèmes notamment pour les interventions chimiques, mécaniques et les conditions d’interventions.

2. Dynamique d'installation des populations : Relation ravageurs/auxiliaires 

La variation de densité des ravageurs implique deux réponses des auxiliaires :

  • Fonctionnelle, c’est-à-dire la variation de nombre de proies consommées par les auxiliaires

  • Numérique, c’est-à-dire l’évolution de la densité des auxiliaires.

La première condition au développement des auxiliaires est la présence des ravageurs associés. Ensuite, la population d’auxiliaire va augmenter progressivement jusqu’à ce que la population des ravageurs diminue. Quand cette évolution parallèle se met en place, la régulation dynamique entre ravageurs et auxiliaires permet généralement de ne pas dépasser les seuils de nuisibilité.

Ainsi, par exemple dans la lutte contre les altises des crucifères, il peut être recommandé :

  • De mélanger les crucifères avec d’autres espèces qui pourront abriter leurs auxiliaires

  • De toujours semer des crucifères en faible proportion dans les mélanges couverts de sorte à maintenir l’équilibre altises / auxiliaires

  • De minimiser l’utilisation d’insecticides néfastes pour les auxiliaires de type pyrèthres et préférer, autant se faire que peu, l’usage de préparations naturelles sélectives avec un simple rôle de répulsif (purins, décoctions…)

Nb : les auxiliaires dans la lutte contre les altises sont les mésanges, rouge-gorge, carabes, chrysopes, coccinelles.

3. Evaluer au champ avec des indicateurs 

La mise en place des pièges doit se faire au moment où les auxiliaires sont présents, entre avril et juillet.

  • Observations visuelles des auxiliaires (œufs ; larves ; espèces adultes)

  • Piégeage ou capture des insectes (piège attractif ; piège cornet et tente malaise ; filet fauchoir ; aspirateur à insectes) Piégeage des invertébrés rampants (pots barber ; piège à émergence ; planche à invertébrés)

  • Test moutarde pour les vers de terre Nichoir pour les abeilles

  • Nichoir pour les abeilles 

Exemples de méthode d’évaluation :

  • Le pot barber est enterré dans le sol, ses bords rasent la surface. Il est rempli d’eau et de sel ou liquide vaisselle (inodore). Il permet de tuer et conserver les auxiliaires dans le pot pour réaliser un comptage et la détermination des auxiliaires rampants présents.

  • La planche à invertébrés consiste à poser sur le sol une feuille de peuplier et la retourner à intervalles réguliers pour comptabiliser les auxiliaires. Cette feuille permet de créer un abri pour les invertébrés.

  • La cuvette jaune permet de détecter les ravageurs volants notamment les charançons mais également des auxiliaires comme les syrphes.

  • Le piège doit être déposé à hauteur de la culture.

  • Le piège cornet est un piège destructif, il doit être disposé dans les couloirs de vol.

Le service Agronomie, Conseils, Innovation a déjà effectué ce type de méthodes, notamment lors de la campagne 2018-2019 avec des observations et résultats intéressants.

Exemple de seuil de nuisibilité :Sur épis de blé, on considère que dans 75 % des cas, si la pression de pucerons ne dépasse pas 250 pucerons/m², les auxiliaires contrôlent la population en 3 à 12 jours. Si les pucerons atteignent 50 % des épis de blé, il est conseillé de laisser la lutte naturelle pendant une semaine avant un nouveau comptage.

4. Auxiliaires

Ci-dessous, une liste non-exhaustive des auxiliaires permettant principalement de réguler les populations.

Les coléoptères 

- Coccinelles :

Les coccinelles et leurs larves sont des prédatrices des pucerons, psylles, cochenilles, acariens, thrips ou encore cicadelles. Elles sont donc des alliées de choix dans la lutte contre la jaunisse.

Une coccinelle adulte consomme environ 9000 ravageurs au cours de sa vie soit entre 30 et 70 proies par jour. Au stade larvaire, c’est entre 100 et 2000 proies par jour ! Sa période d’activité est de début mai à fin septembre.

Les coccinelles se reproduisent au printemps, dès qu’il fait environ 15°C, 1 à 2 générations peuvent être observées par an.

Pour les favoriser, les coccinelles ont besoin d’abris pour passer l’hiver comme des haies, bandes enherbées ou encore des sous-bois. On peut les retrouver sous un tas de bois ou de feuilles mortes.

- Carabes :

De la famille des coléoptères, ils consomment des pucerons, limaces, œufs, larves mais aussi des graines. Ils sont donc un auxiliaire complet. Certaines espèces consomment deux à trois fois leurs poids par jour.

La période d’activité s’étend de début mai à fin octobre, on compte une génération par an.

Leur abondance dépend du travail du sol qui a tendance à favoriser une espèce de carabe, de la profondeur de sol pour l’accès à l’eau et le développement des larves et enfin du milieu avec la présence d’aménagement (haies, bande enherbée) et un sol couvert pour se déplacer facilement.


- Staphylin :

Adulte comme larve, les staphylins sont prédateurs généralistes de nématodes, acariens, collemboles, pucerons, chenilles, limaces, escargots. Les espèces de grandes tailles, consomment principalement leurs proies au sol (limaces, œufs). Certaines espèces consomment les cadavres et excréments.

La période d’activité des staphylins s’étend de mi-mai à mi-juillet. Ils recherchent des habitats humides, à l’abri de la lumière. On les retrouve sous les pierres, dans le fumier ou le compost ou encore sous un mulch de débris végétaux. Ils hivernent dans les bandes enherbées, haies ou bien dans les tas de pierres. Enfin, ils sont très sensibles aux perturbations mécaniques du milieu (broyage, travail du sol).


Les dermaptères

- Syrphes :

A l’état adulte, les syrphes sont des pollinisateurs. Les larves sont des prédatrices des pucerons, des larves, des chenilles. Les adultes pondent à proximité des proies. La quantité de pucerons ingérés par les syrphes est semblable à celle des coccinelles, cependant on observe jusqu’à 7 générations par an.

La période d’activité des syrphes s’étend de début mai à fin octobre. Aménager les bordures de champs pour leurs fournir pollens et nectars. Les syrphes affectionnent la présence d’arbres et de haies.


- Les Hétéroptères (punaises) :


Parmi les punaises on compte les  mirides, anthocorides ou encore les nabides.

Elles sont prédatrices  phytophages, elles se nourrissent donc  aussi bien de pucerons, acariens ou encore d’œufs de différentes espèces.

Elles sont actives principalement l’été. Elles vivent et pondent dans les tas de feuilles, les haies ou dans les bandes enherbées.

Les punaises affectionnent les vergers. Enfin, elles sont très sensibles aux insecticides.

- Les Chrysopes :

Les adultes consomment des nectars et du pollen, les larves ingèrent des pucerons, acariens, cochenilles ou autres larves. Une larve peut consommer jusqu’à 400 pucerons au cours de son développement et jusqu’à 40 acariens phytophages par heure.

La période d’activité est de début mars à fin septembre, la reproduction intervient très tôt dans l’année, on observe jusqu’à 4 générations par an. Les chrysopes apprécient la diversité florale, permettant une floraison tout au long de l’année.

Les Hyménoptères

- Sphécides :

Les sphécides se nourrissent de pucerons, cicadelles ou encore de mouches. Au cours de sa vie (50 jours) une femelle peut chasser 1500 pucerons.

Elles sont actives de mai à septembre et comptent plusieurs générations par an. Elles nidifient dans le sol ou dans les haies ou autres éléments boisés.

Les Dermaptères

- Perce-oreilles :

Ils consomment des pucerons et des punaises. Actifs la nuit, ils se protègent dans les haies ou l’écorce des arbres de la lumière et de la chaleur. Ils se reproduisent l’été en pondant des œufs dans le sol.

Les Araignées

Prédatrices généralistes, elles peuvent capturer jusqu’à 1000 pucerons ailés grâce à leurs toiles.

Elles apprécient la diversité végétale, les haies ou encore les arbres. Elles se reproduisent en pondant leurs œufs dans un cocon qu’elles déposent sur les branches ou feuilles.

Les Parasitoïdes

- Trichogramme :

Introduits par l’homme, leurs femelles pondent dans les œufs de pyrales pour que leurs larves tuent les embryons de cette dernière.

- Hyménoptères des pucerons :

Parasites naturels du puceron, certaines espèces pondent dans le corps du puceron quand certaines vont momifier les pucerons. Le taux de parasitisme peut atteindre 95 et atteindre 99% quand les conditions sont réunies.

- Hyménoptères des méligèthes du colza :

Ils ne s’attaquent qu’aux larves une fois les dégâts sur colza réalisés mais peuvent réduire la population pour la campagne suivante, cependant le taux de parasitisme n’est que de 50%.

Sans oublier les bactéries et champignons parasitoïdes :

- Bactéries BT :

Bacillus thuringiensis est une bactérie qui synthétise un cristal protéique ayant une action larvicide sur certains lépidoptères, coléoptères et diptères. Une fois ingérés, les cristaux deviennent des toxines qui conduisent à la mort de l’insecte sous 48h.

- Champignon (Beauveria) :

Ce champignon est la source de maladies chez certains insectes. Présent naturellement dans le sol, il pénètre dans le corps de l’hôte grâce à ses spores et tue l’hôte en s’en servant comme source nutritive. Le développement du champignon dans le corps de l’hôte permet également de se diffuser dans d’autres ravageurs. On remarque des résistances chez les insectes vivant dans le sol, mais les insectes aériens sont très sensibles.

L’Homme influence par ses pratiques et de manière ponctuelle les équilibres naturels des populations d’insectes dans les zones cultivées. Les rotations courtes, la monoculture, les insecticides non sélectifs ont amené des perturbations croissantes dans le rapport auxiliaires / ravageurs. Cependant, les insectes alliés des cultures sont multiples et sont des aides de choix dans la lutte contre les ravageurs. De plus en plus d’agriculteurs s’interrogent pour mettre en place des aménagements favorables à ces insectes utiles et faire évoluer leurs pratiques dans un cadre plus respectueux. Certaines pratiques agricoles et des aménagements simples à mettre en place comme des bandes enherbées peuvent avoir un impact dans l’installation durable des populations d’auxiliaires, afin de profiter des services gratuits que la nature offre.

De plus, une véritable attention doit être et est portée aujourd’hui à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques notamment insecticides, avec des profils éco toxicologiques respectueux des auxiliaires. L’utilisation de substances naturelles de manière préventive et répulsive fait partie des pistes envisageables pour réduire l’usage et donc l’impact négatif des insecticides et ainsi rechercher à atteindre de manière durable l’équilibre entre les insectes ravageurs et les insectes utiles.

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