Les grosses altises sont des coléoptères dits « sauteur » de 3 à 5 mm. Leur corps est noir et brillant avec des reflets bleus métalliques sur le dos. Les extrémités des pattes, des antennes et de la tête sont roux dorés. L’altise d’hiver adulte est active surtout dans les premières heures qui suivent la tombée de la nuit.
Les captures dans les cuvettes jaunes, position enterrée, servent à détecter l’arrivée des grosses altises et de juger de leur activité nocturne. Les pièges jaunes ne sont pas un outil de décision de traitement.
Les observations au champ guident le raisonnement pour réaliser une intervention ; elles doivent avoir lieu régulièrement :
Soit de préférence en début de soirée après le coucher du soleil entre les stades cotylédons et 3 feuilles pour observer un maximum d’individus.
Soit en matinée, pour constater les dégâts (morsures) sur les cotylédons ou les feuilles
Le Seuil indicatif de risque est de 8 pieds sur 10 avec présence de morsures et avec 25 % de la surface végétative détruite.
Un insecticide appliqué trop précocement sur les adultes ne sera pas suffisant pour lutter contre les infestations larvaires ultérieures. Il est plus efficace d’intervenir juste avant le début des pontes soit 15 à 20 jours après l’arrivée des grosses altises sur la parcelle.
L’adulte étant actif surtout dans les premières heures qui suivent la tombée de la nuit, l’application devrait être réalisée en soirée, idéalement à l’obscurité, avec un volume de bouillie de 150 à 200 l/ha.
Dans un second temps, la lutte contre les larves sera à privilégier. Pour savoir si une intervention est nécessaire il faudra observer le nombre de larves présentes dans la plante. Pour se faire, il est nécessaire de réaliser un test berlèse.
Nous reviendrons sur cet aspect ultérieurement.
Service Agronomie, Conseils, innovation - Septembre 2022
