Une large gamme d’éléments disponibles en version liquide pour répondre aux besoins des plantes
Un engrais liquide, destiné à une application foliaire, peut apporter de l’azote mais pas seulement. Ces produits peuvent aussi contribuer aux apports de magnésie, de soufre et de toute une série d’oligo-éléments pour répondre aux besoins de nutrition très variés des cultures.
Les engrais foliaires, sous forme liquide à pulvériser, peuvent apporter de l’azote aux cultures, notamment aux céréales à paille, lors du dernier apport. « Ces types de produits sont appliqués dans ce cas, en fin de cycle du blé par exemple, entre les stades gonflement et floraison, pour apporter un complément azoté à la plante, avant la formation du grain, et renforcer, ainsi, sa teneur en protéines mais aussi maintenir le potentiel de rendement si la disponibilité en azote est limitante », explique Alain Canard, spécialiste de la fertilisation chez Soufflet Agriculture.
Sur céréales à paille : un engrais liquide riche en cuivre, soufre et/ou oligo-éléments…
Les engrais foliaires peuvent aussi apporter d’autres éléments. « Sur céréales à paille, par exemple, un engrais liquide peut apporter du soufre en fin de cycle, en complément des fournitures au sol, et du magnésium, souligne le spécialiste. Ils peuvent compléter la nutrition des plantes, ou compenser une carence, grâce à des oligo-éléments. C’est le cas du cuivre dont l'apport se programme au stade début montaison à épi 1 cm, ou du manganèse, au stade 3 feuilles à 1 nœud. » Pour le manganèse dont la carence relève plus des conditions de milieu (aération du sol, teneur en matière organique) que de la simple teneur de cet élément dans le sol, la correction ne peut d’ailleurs être apportée aux cultures que par des produits foliaires.
Pour les autres cultures, des engrais riches en phosphore, soufre et/ou oligo-éléments
« Sur maïs, ce sont surtout les besoins en zinc et phosphore qui sont pourvus grâce à un engrais foliaire liquide. L'application est alors réalisée entre les stades 6 et 12 feuilles des plantes, précise Alain Canard. Sur les betteraves sucrières, qui nécessitent des apports de bore, l’oligo-élément peut être appliqué au sol ou en foliaire. Sur cette culture, il est aussi fréquent d’apporter du manganèse. Si sur le colza qui a des besoins en soufre importants, les apports se font essentiellement par voie racinaire, le bore et le molybdène peuvent être fournis via un engrais liquide foliaire. » La pomme de terre, quant à elle, se voit souvent apporter en foliaire, des produits composés associant les éléments azote, phosphore et oligo-éléments.
Un engrais liquide pour un complément d’apport ou une correction de carence
« La fertilisation foliaire supplée à l’alimentation fournie par le sol, complète les apports d'engrais solides ou lève les facteurs limitants, poursuit Alain Canard. Elle aura notamment pour objectif d’optimiser la nutrition dans les phases de besoins intenses, de compenser une absorption racinaire déficiente en cas de sécheresse momentanée, voire de corriger une carence déclarée. »
Vérifier les conditions d’application des engrais au format liquide
Comme pour les produits de protection des plantes, lors de l’application des engrais foliaires, la culture ne doit pas être en situation de stress trop marqué. « Les apports d'engrais liquide doivent être réalisés dans de bonnes conditions d’hygrométrie et de préférence sur des cultures poussantes », conclut le spécialiste de Soufflet Agriculture.
