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Semis de maïs : anticipez pour être prêt le jour J

Le saviez-vous ? Le semis détermine environ 50 % du potentiel de rendement d’une parcelle de maïs. Alors autant mettre toutes les chances de son côté pour ne pas rater cette étape clé de l’itinéraire technique de cette culture au cycle court. De la préparation du sol à la vitesse de chantier, voici 7 conseils pour réussir ses semis de maïs.

1. Choisir la bonne variété

Bien choisir sa variété de maïs, c’est penser au débouché visé mais c’est aussi et surtout opter pour une génétique dont la précocité est bien adaptée au contexte pédoclimatique de sa région.

2. Bien préparer le lit de semences

Les différents passages d’outils ont pour objectif d’obtenir une terre ameublie en profondeur et rappuyée, un profil de sol homogène, sans discontinuité. Le tout doit créer suffisamment de terre fine dans le lit de semences pour favoriser le contact avec la graine et, ainsi, assurer une bonne germination. Il est cependant conseillé de laisser quelques mottes en surface, notamment dans les sols battants. Les épandages de fumure organique et/ou d’engrais minéraux doivent quant à eux être anticipés pour que la parcelle soit prête dans les temps.

3. Vérifier le réglage du semoir

Avant chaque début de chantier, quelques réglages et vérifications s’imposent sur le semoir pour être sûr de profiter d’un travail optimal de sa part. Cette étape doit se faire à la ferme, avant de se déplacer dans la parcelle. Il convient de :

  • Tester l’aplomb du semoir pour un travail bien linéaire ;

  • Surveiller la tension de la courroie ;

  • Repérer d’éventuels trous dans les tuyaux, synonymes de fuites ;

  • Contrôler l’état et la pression des pneus : une sous-pression peut augmenter la densité de semis jusqu’à 1 000 graines/ha ;

  • Nettoyer les disques et vérifier l’état du tube de descente situé entre les deux disques ouvreurs ;

  • Vérifier l’usure des pointes de semis.

4. Semer au bon moment

Pour obtenir une levée rapide et homogène des grains de maïs, il convient de déclencher le semis quand la température du sol égale ou dépasse les 10°C : la germination sera alors activée. Un semis dans un sol bien ressuyé évitera tassement et lissage, préjudiciables à un bon enracinement des plantes et, donc, à leur bonne alimentation en eau et en éléments minéraux. Les prévisions météorologiques doivent également être favorables dans les 7 à 8 jours qui suivent, en particulier, sans précipitations importantes.

5. Semer tôt

En règle générale, les meilleurs rendements sont obtenus avec des semis précoces, fin mars, début avril. En effet, ce timing permet de contourner les pics de chaleur estivaux au moment de la floraison et laisse plus de temps pour récolter des pieds bien secs, limitant ainsi les coûts de séchage. Mais l’automne 2024, particulièrement arrosé, a montré que cela n’était pas toujours simple. Un semis précoce peut, à l’inverse, pénaliser la culture si les conditions de levée ne sont pas optimales (cf. point 4). L’enjeu est donc de s’adapter au mieux au contexte de l’année et, si besoin, de changer de précocité si les semis sont retardés.

6. Viser la bonne profondeur de semis...

Si la densité de semis doit être adaptée à la variété et aux caractéristiques de la parcelle, le semis doit pour sa part être suffisamment profond (4 à 5 cm) pour limiter les dégâts de gel, d’oiseaux ou lié au desséchement du sol. Il ne doit, cependant, pas être trop profond (au-delà de 6-7 cm) pour limiter l’épuisement des réserves de la graine, réduire la durée de levée et l’exposition aux ravageurs du sol. Une fois au champ, ne pas hésiter à descendre régulièrement du semoir pour vérifier que les réglages en termes de densité et de profondeur restent constants au fur et à mesure de l’avancée du chantier.

7. ... et la bonne vitesse du semoir

Avec des semoirs classiques, visez une vitesse de semis de 7 à 8 km/h, selon le lit de semences. En conditions plus difficiles, elle peut être réduite à 5 km/h. Disponibles depuis quelques années, de nouveaux semoirs permettent de semer plus vite (jusqu’à 15 km/h) grâce à des dispositifs qui limitent le « pianotement » des éléments semeurs, à l’origine d’irrégularités de répartition et de profondeur de semis. Mais en présence de mottes ou de cailloux, même avec de tels engins, mieux vaut ne pas dépasser les 10-11 km/h.

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