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Récolte du tournesol : l’humidité, un paramètre-clé

Récolte du tournesol : l’humidité, un paramètre-clé

Deux campagnes, deux extrêmes : alors que 2024 s’est distinguée par une récolte de tournesol historiquement tardive et humide, 2025 s’annonce comme son exacte opposée. Cette année, l’enjeu devrait donc consister à ne pas récolter trop sec. Quelle humidité viser ? Quels repères sont observables au champ pour intervenir au bon moment ?

La récolte du tournesol a lieu en général courant septembre. En 2024, elle a commencé autour du 20 septembre dans des conditions correctes, puis s’est poursuivie jusqu’à mi-novembre dans un contexte très humide. Résultat : 80 % des volumes ont dû être séchés. Les lots à 14, voire 15 % d’humidité ont été fréquents, entraînant des risques accrus d’incendies dans les silos, des problèmes de conservation, une dégradation du critère “acidité” et des coûts liés au séchage.

L’optimum : 8,5 à 10 % d’humidité

2025 s’annonce comme totalement l’inverse : les floraisons ont été précoces en raison d’une météo favorable. 80 % de la récolte devrait ainsi être moissonnée au 30 septembre. Cette année, l’enjeu sera plutôt de ne pas récolter trop sec. Si les moissonneuses actuelles peuvent battre du tournesol entre 3 et 20 % d’humidité (voire 25 %), l’optimum se situe entre 8,5 et 10 %. En dessous, les pertes et les impuretés augmentent. Lorsque les graines sont trop sèches, elles deviennent aussi plus cassantes et peuvent se décortiquer à la récolte. Exception notable, en cas de sclérotinia, anticiper la récolte peut sauver la production, même si celle-ci est encore trop humide.

Ne pas se laisser dépasser

Afin de ne pas rater le créneau, il faut bien surveiller ses parcelles et la météo, pour ne pas se laisser dépasser. Un tournesol peut en effet très vite passer de 10 à 6 % d’humidité quand les températures grimpent et en présence de vent. Dans ce contexte, il ne faut pas hésiter à démarrer le chantier dès le matin pour éviter de récolter en pleine chaleur, en particulier pour les agriculteurs qui stockent à la ferme. En conditions chaudes, l’humidimètre peut être faussé par les coques sèches, qui peuvent reprendre 1 à 3 points d’humidité durant la nuit.

Quels repères au champ ?

Le critère le plus fiable pour évaluer à l’œil le taux d’humidité d’un tournesol est la couleur du capitule : il doit être bien marron. L’objectif de 8,5 à 10 % est alors généralement atteint. Attention en revanche à ne pas se fier au fameux “tournesol tout noir” : une plante sans aucune feuille peut encore avoir 13 % d’humidité… comme être déjà descendue à 6 % selon les conditions. Par ailleurs, certaines génétiques récentes gardent des feuilles vertes alors que les grains sont mûrs. Le repère du capitule fractionnable en quatre n’est plus pertinent : les broyeurs intégrés empêchent de l’observer.

Idéalement, moissonner un échantillon

L’idéal reste de moissonner une bande de culture pour juger sur pièces. Pas toujours simple, mais récolter un échantillon est le meilleur moyen de mesurer l’humidité d’un tournesol. Les bordures étant souvent plus sales, procéder perpendiculairement au milieu de la parcelle, sur 10 ou 20 m.

Enfin, après la moisson, n’oubliez pas de faire un bilan de la flore restante, pour repérer en particulier les adventices à problème et les zones touchées par l’orobanche.

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