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Maïs et herbe : 7 conseils pour un ensilage de qualité

De la récolte jusqu’à la fermeture du silo, la réussite de l’ensilage de maïs et d’herbe repose sur une série de décisions techniques. Elles doivent être sérieusement considérées pour garantir un fourrage de qualité.

Un mauvais ensilage peut causer des problèmes en cascade : baisse de la digestibilité, diminution de l’ingestion, hausse des refus, voire troubles de santé (acidose, cétose, troubles hépatiques ou entériques). Les résultats économiques s’en ressentiront forcément : un silo de 100 tonnes perdant 5 % de sa protéine brute équivaut à une perte de près de 800 € ! Révisez les bases de l’ensilage avec ces 7 conseils pour un silo de qualité.

  1. Bien nettoyer le sol et les parois

Certaines erreurs peuvent pénaliser la qualité de l’ensilage : récolte trop précoce, humide ou souillée, brins trop longs, etc., mais avant toute chose, l’hygiène du silo est primordiale. Un nettoyage complet évitera toute contamination. Curer les silos au nettoyeur haute pression est indispensable. L’application d’un produit bactéricide ou désinfectant peut être envisagé.

  1. Soigner sa récolte

Ensuite, la qualité de l’ensilage repose d’abord sur le bon stade de récolte. Pour le maïs, il faut intervenir au début du stade vitreux, lorsque la matière sèche atteint idéalement 30 à 35 %. Au-delà, le tassement devient plus difficile et le risque de moisissures augmente. Pour l’herbe, viser une matière sèche comprise entre 28 et 35 %. La hauteur de coupe compte aussi : 25 cm pour le maïs, autour de 7 cm pour l’herbe afin d’éviter la présence de terre.

  1. Stabiliser son ensilage

L’usage de conservateurs est recommandé pour sécuriser la fermentation. Les additifs à base de bactéries lactiques accélèrent l’acidification, tandis que les conservateurs antifongiques freinent le développement des moisissures et levures à l’ouverture du silo.

  1. Remplir en couches homogènes

Des brins hachés courts (1 à 1,5 cm) facilitent le tassement et limitent les poches d’air. L’emploi d’éclateurs de grains est recommandé au-delà de 30 % de MS. Le remplissage du silo doit se faire de façon homogène, en couches inclinées ou horizontales selon l’hétérogénéité du fourrage. Un tassement rapide favorise la mise en anaérobiose. Il est indispensable de couvrir le tas immédiatement avec une bâche étanche bien lestée.

  1. Bien choisir sa bâche

Dernière étape du chantier, le choix de la bâche. Il est crucial pour assurer l’étanchéité du silo. Les systèmes multicouches sont aujourd’hui plébiscités : un film fin transparent en contact direct avec l’ensilage pour garantir l’anaérobiose, une bâche noire classique pour l’étanchéité, et un filet de protection lesté par des sacs de graviers ronds. La bâche doit être posée immédiatement après la fin du remplissage.

  1. Vérifier le pH du silo

L’ensilage doit être stable, sans reprise de fermentation ni échauffement. Le pH doit chuter rapidement pour bloquer les micro-organismes pathogènes. À l’ouverture du silo, l’ensilage ne doit ni chauffer, ni dégager d’odeur de vinaigre ou de moisi. Au toucher, il reste frais, souple et non collant. Le contrôle du pH est un bon indicateur. Pour du maïs, cibler 3,8 à 4,2. Celui-ci doit être inférieur à 4,5 pour les graminées et à 4 pour les légumineuses.

  1. Sécuriser l’ouverture

Au moment du désilage, limitez au maximum les entrées d’air. Le front d’attaque doit avancer d’au moins 10 cm par jour en hiver, 20 cm l’été. Un matériel adapté, qui coupe net et sans arracher réduira les risques d’échauffement.

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