Biostimulants : une diversité de solutions pour booster les cultures
Définition du règlement européen (UE) 2019/1009
« Un biostimulant des végétaux est un produit qui stimule les processus de nutrition des végétaux indépendamment des éléments nutritifs qu’il contient, dans le seul but d’améliorer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes des végétaux ou de leur rhizosphère :
❇️ L’efficacité d’utilisation des éléments nutritifs
❇️ La tolérance au stress abiotique
❇️ Les caractéristiques qualitatives
❇️ La disponibilité des éléments nutritifs confinés dans le sol et la rhizosphère.
Voici un tour d’horizon des principaux composants et de leurs modes d’actions:
Les extraits d’algues : une pratique ancestrale qui a su se moderniser Les algues étaient épandues et servaient d’amendement organique aux sols. De nos jours, les algues subissent un processus d’extraction permettant de conserver les phytohormones et enzymes, offrant de nouveaux intérêts. Les extraits d’algues améliorent la croissance des plantes et renforcent leur résistance face à la sécheresse, la chaleur ou la salinité. Les algues représentent un cocktail d’éléments.
Les acides aminés : briques élémentaires des protéines Pendant longtemps restés dans le monde de la recherche, les acides aminés ont véritablement connu un essor dans l’agriculture à partir du XXIe siècle. Éléments constitutifs des protéines et notamment des enzymes, les acides aminés peuvent aussi bien servir à la croissance des cultures (photosynthèse, métabolisme de l’azote) qu’à la résistance aux stress abiotiques développés par la culture. L’équilibre et l’origine des acides aminés sont cruciaux. On préférera ceux ayant subi une hydrolyse enzymatique et d’origine végétale, qui seront plus assimilables et de meilleure qualité que les hydrolyses chimiques et d’origine animale. Fournir des acides aminés, c’est fournir une boîte à outils à vos cultures.
Les acides humiques et fulviques : la force du sol Issus de la décomposition de matières organiques, les acides humiques ont deux principaux intérêts : ces composés naturels enrichissent le sol et en améliorent les qualités physiques ; en foliaire, ils activent des voies métaboliques améliorant la résistance des cultures aux conditions extérieures. Ils sont particulièrement prisés pour améliorer la fertilité et la structure des sols.
Les extraits végétaux : la technologie au service de la nature Infusions, décoctions, macérations, extractions… Les plantes ont depuis toujours été au cœur de l’agriculture pour fertiliser et protéger les cultures. Leur utilisation est millénaire et se retrouve sur l’ensemble de la planète. On y retrouve les PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) avec l’ail, l’ortie, la prêle, la consoude… Ils sont principalement utilisés en décoction ou macération pour stimuler les défenses naturelles des plantes et agir comme répulsifs pour les insectes. Les extractions de plantes permettent quant à elles de conserver des métabolites secondaires qui peuvent servir à la croissance, à l’activation de voies métaboliques ou comme répulsifs (huiles essentielles notamment).
Les micro-organismes : la vie au service des plantes Levures, bactéries, champignons… Cette catégorie est extrêmement vaste, et leurs rôles seront le plus souvent spécifiques. Ils peuvent servir de prébiotiques ou de probiotiques, coloniser la rhizosphère ou les feuilles, faciliter la décomposition des pailles, réaliser de la compétition spatiale… Les micro-organismes, lorsqu’ils sont présents, jouent un rôle clé dans la croissance et la valorisation des fertilisants.
Conclusion : Ces produits sont en pleine expansion, aussi bien dans les usages des agriculteurs que dans la recherche et le développement industriel. La diversité des biostimulants et de leurs modes d’action ouvre la voie à des pratiques plus résilientes et à des réponses aux stress abiotiques, toujours plus fréquents avec les changements climatiques. Respectueux de l’environnement et des sols, ils peuvent être utilisés en complément dans des programmes déjà existants.
