Qu’il s’agisse d’un chantier d’enrubannage ou de réalisation de bottes de foin ou de paille, la question du choix entre ficelle ou filet se pose. Une fois la réponse à cette question résolue, reste à opter pour le bon produit. Voici quelques clés pour ne pas se tromper.
Longtemps ancrée dans les pratiques des agriculteurs, l’usage de la ficelle est, désormais, de plus en plus souvent concurrencé par celui du filet. D’ailleurs, aujourd’hui, toutes les presses sont équipées de filets alors qu’il y a une dizaine d’années, cet équipement restait en option. Dans les exploitations, une réelle évolution est en marche quand il s’agit de renouveler le matériel. « Principal levier de changement de stratégie : le débit de chantier, constate Guillaume Thabard, responsable commercial et technique chez Karatzis France. En moyenne, il est deux à trois fois plus important avec un filet, pour un taux de recouvrement du fourrage plus important. Avec une ficelle, 10 à 12 tours de consommables sont nécessaires pour assurer le maintien de la botte, contre 2,5 à 4 avec un filet. Mais le liage filet reste plus coûteux qu’un liage ficelle à la botte. Le choix reste donc propre à chaque agriculteur, en fonction de ses objectifs. »
Pour la paille, optez pour le haut de gamme
Une fois le choix acté, certains agriculteurs se trouvent parfois perdus devant le large éventail de l’offre. « Celle-ci a évolué ces dernières années, vers davantage de qualité et d’homogénéité, constate le responsable. Le grammage a diminué – il est passé de 13 à 14 g au mètre, dans les débuts, à 10-11 g seulement, aujourd’hui. Et ce, sans perdre en performance technique. » Le type de chantier à réaliser doit aider à bien choisir son filet dans l’offre produit. « Pour un enrubannage ou une mise en balle de foin, nous conseillons des filets du cœur de gamme, car ces produits se travaillent bien, contrairement à la paille, notamment d’orge, qui nécessite des produits haut de gamme, insiste-t-il. En effet, cette paille, constituée de tiges grossières exerce une forte pression sur le consommable de liage dès la sortie de la presse. Elle est l’une des plus compliquées à presser. Le matériel utilisé se doit d’être résistant. »
Deuxième critère pour orienter son choix : le diamètre des bottes que l’on souhaite presser. Plus le diamètre désiré est grand, plus la force exercée sur les filets sera importante et plus ces derniers devront faire preuve de solidité. Là encore, ce sont en général les bottes de paille les plus sensibles : jusqu’à 180 à 185 cm de diamètre, contre 130 pour l’enrubannage et 140 à 160 pour le foin. Un argument de plus pour opter pour des produits de qualité.
Comment repérer les filets les plus « solides » ?
« En regardant la résistance mécanique précisée sur chaque produit, explique Guillaume Thabard. Mais attention, prévient-il, cette donnée reste informelle et peut varier d’un fabricant à l’autre. Il est donc malheureusement parfois difficile de comparer les différentes marques entre elles uniquement sur ce critère. »
Reste ensuite à calculer la quantité de filets nécessaires. En moyenne, pour l’enrubannage, comptez 2,5 tours. Un chiffre qui passe à 3, voire 3,5 pour le fourrage – selon sa qualité – et à 3,5 voire 4,5 pour la paille. Selon l’autonomie souhaitée, le choix peut se porter sur des rouleaux de 2 600 à 3 600 mètres de filets. À charge pour les exploitants d’évaluer leurs propres besoins en fonction des chantiers de l’année et de leur capacité à manipuler les rouleaux, plus ou moins lourds et faciles à changer.
Enfin, ne pas oublier qu’une filière de recyclage pour les filets usagés existe, via Adivalor. Elle permet aux utilisateurs de livrer leurs stocks deux fois par an. Rapprochez-vous de votre distributeur pour en connaître les modalités.
