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En 2024, une nouvelle dynamique pour le réseau Dephy pour parvenir à diffuser les pratiques économes et performantes

Créé en 2011, le réseau Dephy va, en 2024, lancer un nouvel appel à candidatures. L’enjeu ? Mobiliser de nouvelles exploitations, dans toutes les régions de France, pour démultiplier les systèmes de production performants, économiquement rentables et qui réduisent drastiquement leur recours aux produits phytosanitaires de synthèse.

Le réseau Dephy, animé par Chambres d’agriculture France, a été lancé en 2011 avec, à l’origine, 1 200 fermes volontaires. Action majeure du plan Ecophyto, l’objectif était de tester et déployer, partout en France, des systèmes de production limitant le recours aux produits phytosanitaires : le tout, en restant bien évidemment performants et économiquement rentables. En 2015, le réseau prend de l’ampleur en accueillant près de 3 000 fermes. Alors qu’en 2021, le nombre d’exploitations est tombé à 2 000, l’idée est de relancer la dynamique. Ainsi, en 2024, un nouvel appel à candidatures va être diffusé avec un objectif plus fort de transférabilité des résultats et une prise en compte des enjeux de l’eau et du changement climatique.

Une diminution de 26 % des phytos utilisés

En octobre dernier, un bilan du réseau a été dressé à l’Assemblée nationale. Virginie Brun, cheffe du projet Dephy Ecophyto, a été auditionnée par la commission d’enquête sur les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires. Virginie Brun a défendu « un dispositif unique en Europe qui a permis de démontrer que la réduction des produits phytosanitaires était possible ». Et ce, sans pénaliser les performances économiques des exploitations ni les autres enjeux environnementaux. Les résultats sont probants : les fermes du réseau Dephy ont réussi à diminuer leur utilisation de pesticides de 26 % entre leur entrée dans le dispositif et la moyenne des années 2018-2019-2020. Seul bémol, un manque de diffusion de ces bonnes pratiques au-delà du réseau. D’où la volonté de mobiliser de nouveaux acteurs pour les mois à venir, en prenant en compte les efforts conséquents demandés aux agriculteurs qui s’engagent dans cette démarche. Le rapporteur de cette commission d’enquête, Dominique Potier, a d’ailleurs plaidé pour un renforcement des moyens alloués au réseau Dephy.

Mobiliser pour diffuser au plus grand nombre

Réparties sur l’ensemble du territoire national, les fermes Dephy couvrent l’ensemble des grandes filières de production française : grandes cultures, polyculture-élevage, viticulture, arboriculture, légumes-maraîchage, horticulture et cultures tropicales. Parmi ces fermes, 120 sont celles de lycées agricoles et plus de 700 sont en agriculture biologique ou en cours de conversion. Les exploitations sont réparties en groupes, d’une dizaine d’agriculteurs, animés et accompagnés par des ingénieurs réseaux issus aussi bien des chambres d’agriculture, que des Civam ou des coopératives agricoles. Car l’idée est de favoriser les échanges de pratiques, pour capitaliser sur les expériences de chacun. L’enjeu pour les années à venir est aussi de mieux valoriser les données et de renforcer le transfert des connaissances, outils et méthodes utilisés, pour les diffuser au plus grand nombre.

Co-construction et formation

Si Soufflet Agriculture n’est pas impliqué dans l’animation du Réseau Dephy, son objectif majeur est de rechercher et coconstruire avec les transformateurs des filières permettant de valoriser ces pratiques plus respectueuses de l’environnement et en adéquation avec la demande des consommateurs, entre autres, le blé en agriculture régénératrice. Du côté de l’accompagnement de ses clients agriculteurs, une formation a été organisée sur le thème de l’agriculture de conservation avec Icosysteme. Cette formation a été également suivie par les ARC afin de répondre au mieux aux besoins de chaque agriculteur quelles que soient ses pratiques.

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