La pyrale, Ostrinia nubilalis, est le ravageur le plus redouté en maïs grain comme en maïs fourrage en France. Perte de rendement, dégradation de la qualité alimentaire, portes d’entrée aux fumonisines… les dégâts causés par les larves de ce papillon peuvent être très préjudiciables. Heureusement, plusieurs moyens de protection sont à la disposition des producteurs.
Selon les régions, il peut y avoir une seule génération ou une première puis une deuxième génération de pyrales de maïs par an, parfois davantage. Pour limiter les dégâts causés par ces ravageurs, en cultures de maïs grain et fourrage, les stratégies de lutte ciblent aujourd’hui les œufs et les larves. La prophylaxie est la base de la protection des maïs à commencer par la gestion des résidus de récolte.
Broyer et enfouir les tiges de maïs : solution prophylactique contre la pyrale
Pendant l’hiver, les larves de pyrales se réfugient dans le collet des tiges de maïs, tout en bas de la plante. Pour les priver de cet abri, un broyage fin (moins de 2 cm) des cannes est à réaliser bien à ras du sol, sitôt la récolte terminée. En complément, un labour profond – à 10/15 cm – permet de bien enfouir les larves, les exposant aux pathogènes du sol et réduisant les éclosions de papillons au printemps. Ces interventions sont très efficaces, avec une diminution de 70 à 80 % des populations présentes à l’automne.
Pour optimiser cette protection préventive, l’idéal est une action collective, à l’échelle du territoire.
Biocontrôle : les trichogrammes pour éviter l’éclosion des œufs de pyrale
De la famille des hyménoptères, les trichogrammes sont de microscopiques guêpes parasitoïdes, auxiliaires spécifiques du maïs à l'efficacité avérée contre la pyrale. Les femelles vont pondre dans les œufs du ravageur : la larve parasite s’y développe aux dépens de son hôte, qui meurt.
Les trichogrammes sont conditionnés sous deux formes :
Les diffuseurs ou cartes, à installer manuellement aux aisselles des feuilles de la culture. À des stades précoces du maïs, ils peuvent être accrochés à des tuteurs ou protégés par un étui. Ce protocole demande du temps.
Les capsules, épandues par drone : une technique rapide à l'efficacité éprouvée.
Pour profiter de l’action ovicide des parasites, les lâchers de trichogrammes doivent être positionnés en période de ponte des papillons de pyrale, soit dès le début des vols. Les diffuseurs et les capsules contiennent des œufs à différents stades, de manière à échelonner les éclosions de trichogrammes et donc le parasitage, couvrant ainsi un long intervalle de temps.
Une large palette d’insecticides disponibles
La lutte contre la pyrale repose sur plusieurs molécules insecticides :
Une majorité de pyréthrinoïdes, larvicides, pour lesquels des cas de résistances ont cependant déjà été observés (Centre). Par ailleurs, cette famille d’insecticides est non sélective des auxiliaires tels que les coccinelles, les chrysopes, ou les syrphes. Un aspect d’autant plus important que les traitements chimiques avec des pyréthrinoïdes réduisent les populations d’auxiliaires parmi lesquels les ennemis naturels de la pyrale, mais aussi les abeilles. De plus, ils peuvent favoriser la pullulation de pucerons, le plus dangereux étant le Rhopalosiphum padi dont le pic d’activité coïncide avec la période de floraison du maïs. Des colonies importantes sont ainsi susceptibles de se développer sur les dernières feuilles au sommet de la plante, ainsi que sur la panicule. Les feuilles situées au-dessus de l’épi sont alors recouvertes par le miellat des pucerons et les soies directement exposées. Le développement massif des populations de pucerons dans la période avant la floraison est très risqué pour la culture. Il peut empêcher la fécondation à cause du recouvrement des soies par le miellat, ou provoquer l’avortement des grains entre la floraison-fécondation et le stade limite d’avortement des grains.
Le chlorantraniliprole, ovicide et larvicide, sélectif de la faune auxiliaire,
En biocontrôle, avec autorisation en agriculture biologique : la bactérie, Bacillus thuringiensis dans le Dipel DF, qui va infecter les chenilles de pyrale après consommation de feuilles et le spinosad, dans le Mezalid, issu de la fermentation de la bactérie Saccharopolyspora spinosa, avec une action par ingestion et par contact.
Ces traitements visent les œufs et/ou les jeunes chenilles au stade baladeur, avant qu’elles ne se réfugient dans la tige du maïs pour poursuivre leur développement au détriment des plantes. Le positionnement recommandé : un peu avant le pic de vol, avec un renouvellement si nécessaire selon les conditions d’applications.
Dans tous les cas, il reste indispensable de suivre de près l’évolution du risque pour ces ravageurs en France via les Bulletins de santé du végétal afin de déclencher les interventions au bon moment.
Tableau 1 : solutions autorisées pour lutter contre la pyrale du maïs et conditions d’emploi (Source : Choisir 2021 - ARVALIS – Institut du végétal)
Farmi vous propose une prestation d’épandage de trichogrammes par drone, dans le but de lutter contre les pyrales dans vos maïs grâce à un auxiliaire des cultures.
Intervention par drone :
Le drone lâche durant son vol des capsules renfermant l’auxiliaire. Ce petit appareil volant, capable d’embarquer environ 5kg de capsules, balaye le ciel pour placer régulièrement les capsules. A raison de 100 capsules par hectare, le drone est capable de survoler 1 hectare en 3 minutes en moyenne.
La dépose des capsules par drone est donc rapide et efficace.
Intérêts
Limiter les pertes de rendement et de qualité
Respect des auxiliaires
Produits de biocontrôle utilisable en agriculture bio
Point logistique
Les capsules se conservent au réfrigérateur.
La commande des capsules se fait en morte saison d’hiver.
Nous avons besoin de 100 hectares dans un rayon de 30 km pour déclencher les vols.
